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MON APPROCHE DE L'ÉCRITURE
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Comment qualifiez-vous votre écriture ? Est-ce une nécessité ou une prédisposition ?

 

Prédisposition ! Je ne dirais pas cela ! Quoique, à mon avis, dans l’art, dès lors que l’on parvient à réaliser quelque chose, c’est qu’il y avait au départ une sorte de prédisposition que l’on ignore soi-même, souvent, et malheureusement. Par contre, je peux m’avancer à dire que l’écriture relève de la nécessité pour moi. C’est comme un besoin. Et ceci a beaucoup à voir avec ma constitution hypersensible qui fait que je suis toujours incapable de me taire face à l’injustice, le racisme, la misère, la corruption, la mauvaise foi, bref tous ces maux dont notre chère humanité est plus que gangrénée, surtout de nos jours. 

 

Alors oui, l’écriture, dès l’époque de mes premières lignes, laborieusement griffonnées sur mes cahiers d’école, s’est imposée à moi comme moyen d’expression. Un médium astucieux me permettant de livrer librement et habilement le fond de ma pensée, sans me découvrir et contrarier ma pudeur. 

 

En cela êtes-vous un auteur engagé en quelque sorte ?

 

Non ! Pas du tout ! Je ne me considère pas comme un auteur engagé. En tout cas, pas de la façon dont j’appréhende la notion d’engagement. En revanche, je me qualifierais plutôt comme un auteur sensible à l’air du temps, et aux événements se déroulant autour de lui. Et ceci sans la moindre prétention de donner des leçons. J’ai simplement besoin de m’exprimer. C’est que je suis demeuré, quelque part, le petit poète lyrique qui écrivait ses vers laborieux sur les bouts de pages de ses cahiers scolaires. A l’époque, ces lignes, infantiles, me servaient déjà à donner libre cours à mon imagination et à mes états d’âme : mes joies, mes mélancolies, mes colères, mes rêves, etc.   

 

Comment vous arrivent les idées ? Quelles sont vos sources d'inspiration ?

 

Tout simplement par la vie ! Les scènes du quotidien, et de n’importe quel inconnu dans la rue, peuvent constituer le début d’une histoire, l’étincelle qui me met l’imagination en branle. Par exemple, pour La Perfection Narcissique de Kyssiné, mon premier roman, et ceci est une révélation, tout est parti de la scène de rencontre entre les deux personnages dans le métro, à Paris. C’est que moi-même j’ai eu à vivre, un soir, en rentrant du travail, une scène similaire. Une de ces situations que l’on ne vit pas tous les quatre matins, avec une fille électrique, qui m’a fortement intrigué et marqué l’esprit durant plusieurs jours, au point de finir par faire germer dans mon esprit l’histoire du roman.  

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